Aller au contenu principal

ARC Exode

Professeurs : Mathilde GananciaRachel Rajalu  
Spécialité du cours : Performance - Peinture

Type de cours : Atelier de recherche et création (ARC)
Option : Art
Mention : toutes
Semestres : 5, 7 et 9
Heures de cours : 4h par semaine
Planning : jeudi de 14h à 18h
Résidence à la Fonderie du 5 février au 12 mars 2025 
Nombre d'ECTS : 

Objectifs

Cet ARC se propose de développer une performance collective en faisant converger des textes, leur prise en charge par des voix et des corps, la peinture et ses gestes, le son, la lumière et la mise scène, pour aboutir à une présentation publique.  

Les objectifs sont d’initier les élèves à la transdisciplinarité, au partage et à la co-construction de savoir-faire, enfin à la création en commun. Cette démarche s’appuiera sur une approche critique des médiums et sur une réflexion quant à leur statut. 

  

Contenu

Que faire de nos hantises ? Nous travaillons cette année à partir de récits d’exil. L’exil comme expérience de la perte d’un socle ou d’un milieu fondateur et structurant peut être physique et/ou psychique. Nous nous intéressons alors à des situations variées d’exil telles que celles de migration forcée, de migration souhaitée, d’expatriation, de voyage au long cours, d’isolement, enfin d’épreuves d’inquiétante étrangeté par rapport à son sol et à ses paysages, à soi, à son sexe, à son espèce d’appartenance. Des textes issus du théâtre, de la littérature et d’entretiens avec des exilés formeront une matrice pour relancer cette inépuisable question de la capacité des langages (narratifs, plastiques, picturaux) à, dans leur articulation, reconstituer du sens et des paysages, personnels et communs, quand tout se dérobe sous nos pieds, tout autour de nous, et en nous. Car si l’exil contient une part, souvent douloureuse, d’arrachement, d’abandon et de renoncement, il a aussi sa part fertile, celle qui manifeste avec force nos pouvoirs de réinvention, nos capacités à bondir. Cet ARC est un appel symbolique à l’exode, à un mouvement d’émancipation massif vers d’autres territoires réels et imaginaires. 

Méthode

Nous commencerons par un travail de recherche collectif de textes et d’images racontant et/ou représentant des situations d’exil. En parallèle, nous collecterons des paroles d’exilés. À partir de ces rencontres littéraires et humaines, nous réaliserons un travail de reprise de ces matériaux en nous appuyant sur une démarche relevant de l’écriture de plateau, au centre de laquelle nous placerons le matériau peinture.

Enfin, lors d’une résidence à La Fonderie, lieu d’accueil du Mans, nous chercherons, à l’épreuve de la scène, une mise en forme commune des différentes explorations faites lors de l’ARC du semestre. 

Cet ARC est conduit en partenariat avec la Fonderie, lieu de création au Mans, et les Quinconces, Scène nationale du Mans. 

La Fonderie met à disposition un espace de travail lors d’une résidence permettant la concrétisation et la présentation publique du projet. La résidence se tiendra du 5 février au 12 février 2025. 

Un parcours Théâtre avec les Quinconces propose 7 à 8 spectacles tout au long de l’année aux élèves de l’ARC. 

Savoir-faire/attendus

Très grande motivation, force de proposition, désir de partage et de collaboration, appétence pour les arts de la scène (texte, jeu, son, lumière, scénographie et peinture). 

Evaluation

Chaque élève s’engage à être présent à toutes les séances de travail sans exception, ainsi qu’à toutes les propositions offertes dans le cadre de l’ARC. 

Bibliographie

Maurice Fréchuret, Images de l’exil, Les Presses du réel, 2021 

Alexis Nouss, Droit d’exil, Paris, Mix, 2021 

Favorinos d’Arles, L’Exil, Paris, Mix, 2019 

« Mouvement », n° 121, 2024 

Théâtre contemporain : B.-M. Koltès, A. Liddel, W. Mouawad, A. Mnouchkine, B. Métais-Chastanier, V. Colic, M. Visniec, S. Grangeat, K. Ritterberg, L. Gaudé, S. Ristic, E. Savasta, S. Gallet, R. Rocher, etc. 

Parcours théâtre/danse : Samuel Gallet, Anne Teresa de Keersmaeker, Cyril Teste, Françoise Pétrovitch, Rébecca Chaillon, Munstrum Theatre, Laurène Marx, Mohamed El Khatib