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Textualité à l’œuvre

Professeur : Julie Morel
Spécialité du cours : Méthodologie, culture générale, édition, installation...

Type de cours : -
Cours obligatoire : non
Option : Art
Semestres : 3, 5, 7 et 9
Heures de cours : 4 par semaine

Objectifs

  • Explorer différents types d’apparition et de fonctionnement du texte dans les arts visuels et favoriser une appropriation du texte en tant que composante plastique d’une œuvre visuelle.
  • Expérimenter différentes matérialisations du texte et élaborer une approche interdisciplinaire du texte : sculpture/installation, arts graphiques ou médias, peinture, littérature, poésie, performance, musique.
  • Connaitre et travailler la dimension écrite du texte : sensibilisation à la mise en espace du texte, à la typographie, à la poésie concrète ; mais également la sonorité du texte : incarnation du texte, le corps, la voix.
  • Acquérir des repères historiques et linguistiques sur la textualité dans l’art. Analyse des relations entre le texte et l’image ou l’objet.
  • Avancer dans sa recherche personnelle par la confrontation de points de vue hétérogènes.   

Contenu

La dimension visuelle du texte est indissociable des productions de l'art moderne, l'art contemporain est lui aussi ponctué de travaux d'artistes qui ont utilisés le texte comme support. Avec le développement de l'ordinateur, d'internet et du code, le texte est désormais présent dans la structure même d’une œuvre. Les langages informatiques ont, par leur nature spécifique, produit des pièces à l'esthétique particulière qui s'est peu à peu propagée dans les autres domaines des arts visuels. Dans la lignée de ces œuvres, ce cours propose une approche du texte en tant que matériau premier et composante plastique principale dans la création. Nous réaliserons d’abord plusieurs expérimentations explorant des concepts-clés de la textualité à l’œuvre pour ensuite proposer un projet personnel. Nous explorerons ainsi les problématiques spécifiques à la dimension textuelle dans les arts et certains concepts liés aux structures et formes inhérentes à celle-ci. En plus des heures de présence, ce cours comporte également du travail personnel, dont le nombre d’heures est estimé à 4 entre deux cours, tous les 15 jours.

Méthode

  • Expérimentations proposées en atelier
  • Présentations et discussions théoriques d’après des œuvres ou des textes
  • Lectures et discussions, présentations performatives, analyses et critiques des travaux réalisés par les étudiants
  • Suivis en groupe ou individuels
  • Visites exposition et/ou intervenants extérieurs
  • Analyses et critiques des travaux réalisés par les étudiants (par l’enseignante, ou par des artistes/chercheurs invités, et par les étudiants eux-mêmes).

Savoir-faire/attendus

  • Acquérir une maîtrise dans l’articulation des notions et des concepts relatifs à sa production artistique, 
  • Mattre en œuvre une problématique en vue d’un projet artistique spécifique,
  • Rechercher les fondements théoriques,
  • Mener une recherche exigeante articulant sens et production plastique singulière,
  • Être capable de problématiser sa production en vue du travail de mémoire,
  • Être capable de convier des champs théoriques hétérogènes pour alimenter sa propre pratique,
  • Mettre en correspondance des enjeux soulevés par son travail plastique et théorique,
  • Être capable de travailler en collaboration en réseau,
  • Communiquer les enjeux du projet et de son travail

Evaluation

  • Ponctualité et présence, et délais des rendus,
  • Implication, ouverture et générosité dans les échanges,
  • Pertinence des problématiques au regard du projet personnel,
  • Capacité critique à évaluer son travail, du processus à la réalisation finale,
  • Évolution des recherches personnelles en lien avec les éléments vus lors des temps collectifs.

Bibliographie

(voir : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k71351c)

  • Conceptual Art, Tony Godfrey (Phaidon - 2003)
  • L’art, les mots, Simon MORLEY (Hazan - 2004)
  • Text and Art, various (Black Dog - 2009)
  • Art conceptuel, Peter OSBORNE (Phaidon - 2006)
  • Quand dire, c’est faire, J.L. AUSTIN (Éditions du Seuil - 1991)
  • Comment j’ai écrit certains de mes livres, Raymond Roussel (Gallimard - 1995)
  • Erreur d’impression, publier à l’ère du numérique, Alessandro Ludovico (Jeu de Paume – 2012)
  • Une brève histoire des lignes, Tim Ingold (Zones sensibles – 2011)
  • Le curateur comme traducteur, Zoé Grey
  • La disparition, Georges PEREC (Denoël – 1997)
  • Un coup de dés jamais n'abolira le hasard, Stéphane MALLARMÉ (Gallimard – 1976)
  • Sitographies à venir